Les cartes, la chronologie, ...



Les cartes

Carte du Congo en 1960
Carte du Congo en 1960
Carte du Congo de nos jours
Noms de 1960Noms aujourd'hui
Albertville=Kalemie
Bakwanga=Mbuji-Mayi
Coquilhatville=Mbandaka
Élizabethville=Lubumbashi
Jadotville=Likasi
Katanga=Shaba
Léopoldville=Kinshasa
Luluabourg=Kananga
Paulis=Isiro
Stanleyville=Kisangani
Thysville=Mbanza-Ngungu

La chronologie

1959

13 janvier
Le roi Baudouin se prononce pour l'indépendance du Congo, « sans atermoiements funestes, mais sans précipitation inconsidérée ».
Fin octobre, début novembre
Des rassemblements de masse anti-coloniaux débouchent sur des confrontations sanglantes avec les forces armées. Patrice Lumumba, dirigeant du Mouvement national congolais (MNC), est emprisonné.

1960

27 janvier
Table ronde à Bruxelles. Le gouvernement belge cède au mouvement anticolonial : l'indépendance sera octroyée au Congo le 30 juin. Lumumba est libéré et transféré à Bruxelles.
11-25 mai
Élections au Congo.
31 mai
Lumumba et le MNC revendiquent la victoire électorale et le droit de former le gouvernement.
23-24 juin
La Chambre et le Sénat congolais votent la confiance au gouvernement Lumumba. Kasavubu est élu président.
30 juin
Proclamation de l'indépendance du Congo.
6-8 juillet
Le gouvernement congolais africanise l'armée. Mobutu est nommé colonel et chef d'état-major. Des rumeurs sur des viols de femmes européennes par des soldats mutinés provoquent un exode massif d'Européens.
9 juillet
Des officiers belges au Katanga s'opposent à l'africanisation. Les soldats congolais d'Élisabethville se révoltent contre leurs officiers.
10 juillet
Intervention de troupes belges à Élisabethville, suivie d'interventions à Luluabourg.
11 juillet
Soutenu par les troupes belges, Tshombe proclame la sécession du Katanga.
12 juillet
Le président Kasavubu et le Premier ministre Lumumba appellent les Nations unies à agir « contre l'actuelle agression extérieure » .
14 juillet
Le Conseil de sécurité de l'ONU décide d'intervenir au Congo et appelle le gouvernement belge à « retirer ses troupes du territoire de la République du Congo » . A peine 48 heures après cette décision, les premiers casques bleus arrivent au Congo.
22 juillet
Le Conseil de sécurité appelle Bruxelles à exécuter « rapidement » la résolution du 14 juillet.
23 juillet
Départ des derniers soldats belges de Léopoldville. Des contingents de troupes de l'ONU s'établissent partout dans le Congo, à l'exception du Katanga, où des troupes belges maintiennent Tshombe en selle.
5 août
Suite aux protestations véhémentes de Tshombe, le secrétaire général de l'ONU Dag Hammarskjöld renonce au départ, annoncé publiquement, des casques bleus pour le Katanga.
8-9 août
Le Conseil de sécurité demande que Bruxelles retire « immédiatement » ses troupes du Katanga.
12-13 août
Hammarskjöld négocie avec Tshombe à Élisabethville. Des troupes de l'ONU entreront au Katanga, mais le régime de Tshombe reçoit des garanties que l'on ne touchera pas à la sécession.
14-15 août
Rupture entre Hammarskjöld et Lumumba.
21-22 août
Le Conseil de sécurité se range derrière le secrétaire général.
26 août
Allen Dulles, directeur de la CIA, envoie un télégramme à la CIA de Léopoldville : « l'éloignement [de Lumumba] est notre objectif le plus important (…) il mérite grande priorité dans notre action secrète » .
5 septembre
Le président Kasavubu démet de leurs fonctions le Premier ministre Lumumba et six autres ministres. Dans les coulisses, l'ONU, poussée et aidée par Washington, apporte un soutien décisif à Kasavubu.
10 septembre
Le ministre belge des Affaires étrangères, Pierre Wigny, écrit à ses collaborateurs à Brazzaville : « Les autorités constituées ont le devoir de mettre Lumumba hors d'état de nuire » .
11-12 septembre
Le colonel belge Louis Marlière commence les préparatifs pour une action belge visant à éliminer Lumumba, appelé le plan Barracuda. Dans un message, Bruxelles fait savoir que le ministre des Affaires africaines jugera de l'opportunité de passer aux actes, sauf urgence. Dans ce cas, le ministre couvrira l'assassinat.
13 septembre
Les Chambres réunies accordent les pleins pouvoirs au gouvernement de Lumumba.
14 septembre
Le Président Kasavubu renvoie le parlement congolais. Le soir, le colonel Mobutu proclame son premier coup d'État. Pendant ces jours-là, Kasavubu, Mobutu et les dirigeants de l'ONU remuent terre et ciel pour arrêter l'offensive du gouvernement Lumumba contre le Katanga.
6 octobre
Le ministre belge des Affaires africaines, d'Aspremont Lynden exige « l'élimination définitive de Lumumba » .
10 octobre
Patrice Lumumba est mis, de fait, aux arrêts a domicile à Léopoldville. Peu après, l'opération Barracuda, visant à éliminer l'ex-Premier ministre, est annulée.
24 novembre
Sous la pression massive de l'Occident, l'Assemblée générale de l'ONU reconnaît la délégation de Kasavubu comme représentante légale de la République du Congo.
27 novembre
Le Premier ministre Lumumba s'enfuit de sa résidence et essaie de rejoindre Stanleyville, où les nationalistes se regroupent.
2 décembre
La direction de l'ONU ordonne à ses troupes de ne protéger en aucun cas Lumumba, qui est recherché par les soldats de Mobutu. Des casques bleus ghanéens refusent de protéger Lumumba pourchassé. L'ex-Premier ministre est arrêté et enfermé à Thysville.
Fin décembre, début janvier
Offensive nationaliste à partir de Stanleyville.

1961

4 janvier
Bruxelles envoie un télégramme à Brazzaville, ou « la toute spéciale attention » de Léopoldville est attirée « sur les conséquences désastreuses de la libération de Lumumba ».
12-13 janvier
Révolte dans le camp de l'armée à Thysville, où est détenu Lumumba.
13 janvier
La station de la CIA à Léopoldville écrit à Washington : « La CIA et l'ambassade pensent que le gouvernement actuel peut tomber dans quelques jours. Le résultat presque certain serait le chaos et le retour de Lumumba au pouvoir. (…) Refuser des mesures drastiques aujourd'hui mènerait à une totale défaite de la politique [des États-Unis] au Congo » .
14 janvier
La mutinerie déborde vers le camp de l'armée dans la capitale. Le retour politique de Lumumba semble imminent.
14-17 janvier
Bruxelles entreprend des démarches acharnées afin de faire livrer Lumumba à Tshombe (Katanga).
17 janvier
Transfert à Élisabethville de Patrice Lumumba. Pendant que les ténors belges et les dirigeants onusiens au Katanga détournent les yeux, les prisonniers sont assassinés.
21 février
Nouvelle résolution du Conseil de sécurité, qui autorise les Nations unies à utiliser si nécessaire la force pour « empêcher le déclenchement d'une guerre civile au Congo » . Le Conseil reconnaît « la nécessité impérieuse de restaurer les institutions parlementaires au Congo » .
2 août
Les nationalistes appuient le régime ; Tshombe par contre maintient la sécession.

1963

17 janvier
Les confrontations militaires entre Casques bleus et gendarmerie katangaise mènent à un accord entre Tshombe et l'ONU. La sécession katangaise est supprimée ; Tshombe et ses partisans gardent les mandats politiques qu'ils occupaient avant la sécession.
29 septembre
Kasavubu renvoie le parlement.

1964

Janvier
Soulèvement contre le régime de Kasavubu et Mobutu.
Juillet
Offensive-éclair des rebelles : les unités de Mobutu capitulent à Albertville et à Stanleyville; Stanleyville le 4 août. Les positions avancées des nationalistes se trouvent à 100 kilomètres de Léopoldville. Mobutu repêche Tshombe : ensemble ils engagent des mercenaires en masse pour endiguer la marée.
24 novembre
Intervention belgo-américaine. Des paracommandos belges sont lâchés sur Stanleyville. Une brigade mécanisée, encadrée par des centaines de mercenaires, entame une opération sanglante de reconquête.

1965

24 novembre
Deuxième coup d'État de Mobutu. Le général proclame la Deuxième République, et concentre tous ses pouvoirs dans sa personne.

Situation des différents continents dans le Monde durant les années 1959 à 1962

EUROPE

1959

1960

AMÉRIQUE DU NORD

1959

1960

1961

1962

MOYEN-ORIENT

1964

ASIE ORIENTALE

1959

1960

1962

ASIE DU SUD-EST

1963

1964 – 1973